Cybèle Castoriadis

Cybèle s’assoit sur un rocher doux, vous invite à côté d’elle à regarder les bleus, les gris de la Méditerranée. Elle vous dit…

… que ce qui nous lie aux vieux oliviers, aux géraniums, aux étoiles, aux herbes folles, aux nuages ou à nos amours, c’est pareil, que perdre tous ces êtres nous déchire, que les chanter nous transporte,

… elle vous dit que si on aime les mots, tout ira bien, on peut pleurer, douter, si on a les mots, la joie et l’envie reviennent toujours, elle vous dit qu’elle aime ceux du théâtre parce qu’elle est aussi comédienne, ceux de la tragédie qui vous enseignent les limites, ceux des chansons de son enfance parce qu’ils vous portent pour toujours,

… elle vous dit que son philosophe de père, Cornelius, lui montrait tout ce bleu de la mer en citant une phrase du Prométhée enchaîné, d’Eschyle, « Le rire innombrable des vagues » et tout à coup, vous les entendez, tous ces rires, parce que le langage des vagues et des vents de la Grèce, tout le monde le comprend, et pas seulement Cybèle qui a ses racines plantées dans une île, même les Inuits ou les Javanais le recevraient 5 sur 5,

… c’est comme les rythmes du jazz, du rebetiko, d’une comptine ou celui d’une bonne mélodie, c’est comme ce que susurre la Fille de la Lune, ça coule dans les veines de Cybèle et en l’écoutant, on sent tout ça pulser dans nos artères aussi.

Emmanuelle Vibert

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Cybèle Castoriadis : chant, textes, composition

Stéphane Tsapis : claviers, composition

Orestis Kalampalikis : guitare, mandoline, composition

Thomas Benoît : basse électrique, direction artistique, composition

Johan Guidou : batterie, voix

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